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Biographie
Marco Zorzanello est né à Vicenza (Italie) en décembre 1979 et est diplômé de la faculté des sciences humaines de l’université Ca’ Foscari de Venise. Il s’est également spécialisé en photographie de reportage à l’institut John Kaverdash de Milan. Son travail a été publié par le Time Magazine, Sunday Times Magazine, Le Monde, Internazionale, La Stampa, Io Donna, La Repubblica, SportWeek, 6Mois, De Morgen, Marie Claire et d’autres magazines italiens et étrangers. Il a également collaboré avec les magazines Domus, Casabella et The Plan en tant que photographe d’architecture.
Certaines de ses photos ont été présélectionnées pour différents prix et festivals, comme le festival Kolga à Tibilisi (Géorgie), le Concours International de Photographie de l’Alliance Française de Madrid et l’EFTI 2017, le Photography Magazine & Grant 2017 et le Prix italien Ponchielli 2017. En 2017, son travail SNOW-LAND a été projeté lors du VISA Pour l’Image à Perpignan. En 2018, il a remporté le prix de la Fondation Yves Rocher pour la photographie.
ICEBERG SOUVENIR
En 2018, une partie de la mer de glace au nord du Groenland a fondu pour la première fois depuis ses premières observations par la NASA. Plus généralement, la glace du Cercle Arctique recule et, dans le même temps, au Canada et au Groenland, comme dans toute l’Europe continentale, on enregistre des températures de plus en plus élevées. Le changement climatique modifie inexorablement l’écosystème de cette région du monde, entraînant la séparation d’icebergs toujours plus grands et plus nombreux. Dans ce scénario apocalyptique, l’augmentation constante de la présence touristique dans certaines provinces du Canada et du Groenland semble encore plus surprenante. Contrairement à la réduction de la glace, les autoproclamées « capitales des icebergs » elles se multiplient. De plus en plus de touristes du monde entier se rendent sur les rives de la province canadienne de Terre-Neuve ou sur le littoral du Groenland afin d’y être photographiés devant un iceberg « avant que la glace ne disparaisse pour toujours ». Ce flux est si important que l’économie de certains villages s’est convertie de la pêche au tourisme. A 250 kilomètres au nord du Cercle Arctique, près du fjord de glace Kangia (premier site du Groenland classé par l’UNESCO), la saison touristique s’est allongée en raison du réchauffement climatique et la demande est bien supérieure à l’offre : le nombre de travailleurs immigrés ne cesse de croître, de nouveaux ouvriers venant même d’Asie du Sud-Est. Dans les régions moins isolées du Canada, l’iceberg devient une marque de bière, de vodka, de whisky ou encore de souvenirs pour quelques dollars seulement.
L’objectif de cette série est de montrer le contraste entre la tragédie de la fonte des glaces de l’Arctique et le bonheur surréaliste des touristes qui en observent son déclin.
Votre premier souvenir photographique, la première émotion
Mes premiers souvenirs photographiques remontent à mon enfance. Mon père m’a permis de prendre des photos avec son appareil photo et j’ai fait des portraits de mes parents. Ce fut un moment de grand bonheur et de satisfaction pour moi.
Le ou la photographe qui a suscité votre passion
Il n’y a pas un seul photographe qui m’a transmis ma passion. J’ai fait de nombreuses rencontres importantes, certaines avec des photographes inconnus. Chacun d’entre eux était un enseignant pour moi, qui m’a appris quelque chose.
Votre première photographie
J’ai pris mes premières photos de ma famille, de mes parents, de ma sœur. C’est un beau souvenir. Puis, quand j’ai grandi, quand j’avais 20 ans, j’ai pris l’appareil photo de mon père dans ma main et j’ai commencé à l’utiliser. Mais l’expérience photographique la plus importante a été un voyage à l’est. Ici, j’ai pris de nombreuses photos et ici j’ai appris à développer des photos dans la chambre noire. J’ai développé ma première photo en noir et blanc ; une photo d’un arbre au coucher du soleil. Je garde toujours cette photo.
Votre plus beau souvenir photographique
Mes meilleurs souvenirs, en plus des professionnels, sont liés à mes premières années de photographe. J’ai beaucoup voyagé dans l’est et j’ai souvent photographié des gens que je rencontrais. J’avais l’habitude de revenir en arrière et de leur donner l’impression photo. Certaines personnes étaient très heureuses d’avoir la photo, et c’était très excitant pour moi.
Le pire souvenir photographique
Mes pires souvenirs liés à la photographie sont liés à mon expérience de reporter en Palestine. J’ai suivi quelques instants du conflit, touchant de près les souffrances du peuple palestinien. Ce fut une expérience très compliquée et contrastée, toujours très importante pour moi.
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